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  • Photo du rédacteurMaurice Coton

Prolongement

Dernière mise à jour : 21 avr. 2022

En 1978 aussi j'ai écrit des poèmes en prose. Le poème Prolongement se trouve dans le recueil Pérégrin que je retranscrirai plus tard dans ce site. Le passage "je t'écris de si loin que ta place disloque le silence" resurgit ici pour marquer un événement survenu récemment, la disparition d'une ancienne compagne. Je ne crois pas que ce genre de signe soit la fonction de la poésie, mais l'on admettra qu'a posteriori certains termes puissent raviver le passé tout en continuant d'interroger le présent et de le prolonger, sans oser le toucher.


PROLONGEMENT


Qu'importe l'enceinte pourvu que je dorme, abandonné des falaises, une femme à mes côtés et ce qu'on sait des lianes, les courtes pour ne gêner personne ! Ainsi je suis parvenu, non sans reste, à nous aimer en dehors de pérégriner, puis de convertir les âges en termes.

Je prends des libertés avec moi-même, je t'écris de si loin que ta place disloque le silence, je n'aspire qu'à un repos face aux monstres, tantôt je crois y parvenir tantôt une foule y accède par élégance.

Qui trouverai-je au moment de renoncer, qui me laissera défendre le tort du recul, quel art nous passera aux chenets ?

Le désir me presse, m'accapare souvent, et tel un reflet qui découvre les beautés machinales en cage, je me mêle de tout et te regarde quand même à contre-temps.

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