Certains articles de journaux qui relatent un morceau de vie n'hésitent pas à modifier les prénoms des gens pour les protéger des ennuis. Ce n'est pas le cas dans le poème Ludmilia, mais en même temps cela conduit au même résultat. Cette Ludmilia n'a existé que dans mon imagination. J'aimerais la mettre en lumière et la protéger pour ce qu'elle ose affronter : laisser faire la nature pour ne plus jouer la comédie. Ce désir n'est pas plus insensé que toute tentative de définition de la poésie.
LUDMILIA
Elle s’était approchée de lui
Puis blottie sur sa poitrine
Donnait l’impression que tout était apaisé
Qu’elle lui était même soumise
Lui appartenait à cet instant entièrement
Et pourtant non on sentait encore
Que cette position dissimulait un sentiment indicible
Oh qui n’était sans doute pas un détachement
Ni la volonté de mieux reconquérir une liberté
Dès que l’occasion se représenterait
Mais plutôt une tendance à la vacation
Et à l’abandon de soi pour quelqu’un d’autre
Qui ne ressemblait pas à cette possibilité d’amour
Délivrée aux êtres de laisser faire la nature
Et qui serait une façon de ne plus jouer la comédie
De ne plus jamais demander de protection
Dans l’attente d’un repos sans effet
Et d’une pause entre des rêves de pardon
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