Si le message du poème précédent parlait de la "première personne", en terminant la démonstration par une déclaration d'amour, celui d'aujourd'hui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Pourtant pourquoi tant de personnes se détournent de la poésie sous prétexte qu'elle crée des obstacles difficiles à franchir ? Le poème Mon frère de couleur, écrit en novembre 2002, se bat à sa manière contre les murs qu'ils dressent entre les êtres humains. Mais qui "ils" ? Pas les poètes, je vous le jure, qui aiment la première personne, singulière ou plurielle.
MON FRÈRE DE COULEUR
Et si demain ils te chassent
Regarde-toi dans la glace
Rien ne distingue les races
Sinon la vie qui harasse
Sinon la mort qui terrasse
Tu trouves ça dégueulasse
Leurs insultes les plus basses
Dont ils préparent leurs crasses
Remets-les tous à leur place
Montre que tu es vorace
S’il te plaît non mais de grâce
Ne dis pas que tu t’effaces
Ne te fonds pas dans la masse
C’est toi qui as de la classe
Toi qui laisseras des traces
Allons viens que l’on s’embrasse
Lors d'une promenade joyeuse et tranquille, j'ai croisé ce drôle de bonhomme rouge au regard plein de malice. Nous nous sommes entretenus sur les choses de la vie, sur la vie des choses , sur la vie, sur les choses et sur des petits riens qui parfois nous rendent "tout chose"....Après cet echange léger et profond, nous avons convenu que le hasard d'une rencontre valait mieux que la solitude d'un vielle ermite triste et silencieux.
Poème de 2002 mais tellement d'actualité avec cette vague de migrants risquant leurs vies pour un meilleur avenir.Très touchant!!!