Maurice Coton
Mon frère de couleur
Dernière mise à jour : 5 mars 2021
Si le message du poème précédent parlait de la "première personne", en terminant la démonstration par une déclaration d'amour, celui d'aujourd'hui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Pourtant pourquoi tant de personnes se détournent de la poésie sous prétexte qu'elle crée des obstacles difficiles à franchir ? Le poème Mon frère de couleur, écrit en novembre 2002, se bat à sa manière contre les murs qu'ils dressent entre les êtres humains. Mais qui "ils" ? Pas les poètes, je vous le jure, qui aiment la première personne, singulière ou plurielle.
MON FRÈRE DE COULEUR
Et si demain ils te chassent
Regarde-toi dans la glace
Rien ne distingue les races
Sinon la vie qui harasse
Sinon la mort qui terrasse
Tu trouves ça dégueulasse
Leurs insultes les plus basses
Dont ils préparent leurs crasses
Remets-les tous à leur place
Montre que tu es vorace
S’il te plaît non mais de grâce
Ne dis pas que tu t’effaces
Ne te fonds pas dans la masse
C’est toi qui as de la classe
Toi qui laisseras des traces
Allons viens que l’on s’embrasse