Si l'on me demande un mot qui se rapproche le mieux de la poésie, sans hésiter je choisis le mot "vacances". Les deux poèmes écrits à la suite l'un de l'autre expliquent cette réponse, à peine provocatrice. Quiétude", le premier poème, rappelle tout l'attachement de la poésie à la magie des mots, quand leur essence même se décompose et recompose une autre musique, fidèle à la première, mais sous l'emprise d'un air de liberté, comme un départ en vacances vers un nouveau sens. Tumeurs, le second poème, poursuit l'exercice ou plutôt le jeu, sur un rythme plus grave, qu'attendrissent cependant quelques touches rassurantes. Chacun découvrira qu'il s'agit d'un autoportrait plein de mots en paix, celui de l'auteur, mais lequel ?
QUIÉTUDE
Qui es-tu dans la quiétude
Du sol dans ta solitude
A la halte en altitude
Quand tu quittes ton étude
Et gratte l’ingratitude
Qui te dit ton attitude
A l’immense mansuétude
Tire l’as de lassitude
De l’habit de l’habitude
PAIX AUX TUMEURS
C’est comme ça quand on meurt
D’abord passe une rumeur
Qui met de mauvaise humeur
Comme de perdre un rameur
Un bruit sec une clameur
Au long sommeil des dormeurs
Adieu son regard charmeur
D’enfant rimeur et semeur
De mots en paix aux tumeurs
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