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 Poésies

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AMOUR CI CONTE

Débuté en 2010, Amour ci conte est mon dernier recueil de poèmes. Parti avec l’idée de prendre l’amour au jeu, j’ai misé tout d’abord sur le chiffre 2.

Le sujet a cédé assez vite, puisque j’ai suivi d’autres pistes, heureux de me retrouver entouré de paysages et visages neufs, à l’image d’une enfance débordante de tout, même de mes cordes habituelles. Il en résulte des poèmes sous la décimale, composés de neuf vers et regroupés dans neuf livres distincts qui correspondent entre eux, avec pour points communs maints numéros de magie en mots.

De ces sources d’émerveillement, de nouveaux poèmes gardent la chance d’abreuver ce site aussi loin que possible, sans prétendre boucler le cercle fou de l’horloge naïve. 

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HYPOÈME D'AMOUR

Avec l’Hypoème d’amour, un cap est franchi.

Ma poésie invente une nouvelle réalité, et non plus le contraire. Le bar breton de Petit Louis joue le rôle d’un graal universel. Au comptoir, une histoire d’amour à vivre de son plein gré, en vers libres à portée de main, laisse le temps s’écouler sans pression ni faux col. Terre d’accueil, refuge des mots en fête, la vie semble incroyablement meilleure que jamais. Tient-elle enfin la clé de l’album ? Chemin faisant, le flot des questions empêche les réponses d’imposer leur loi imbuvable.

LES COLLIERS DU TEMPS

Les colliers du temps marquent une étape capitale dans ma vie de poète. Composés de 1998 à 2008, recopiés au fur et à mesure dans des cahiers d’écolier, sans aucun souci de publication, tous les poèmes de ce cycle puisent dans mes sources d’inspiration les plus quotidiennes, en l’absence de barrières et retenues de tous ordres. Ils sont la féconde parole tenue en moi-même. Pas de doute, je reste fidèle à l’idée que la liberté se gagne par chaos de mots en harmonie. Reprenant en 2018 les cahiers pour les retranscrire dans le site internet, j’ai éprouvé la nécessité de dénouer Les colliers du temps en les divisant en neuf colliers qui reflètent ma sensibilité d’alors. Chacun d’eux représente un livre à thème : Les colliers d’Armor, la Bretagne ; Les colliers de marmot, l’enfance ; Les colliers du marché, le travail ; Les colliers du coffre, le chant ; Les colliers d’orée, le seuil ; Les colliers du désir, le désir ; Les colliers du rêve, le rêve ; Les colliers de reine, la poésie. 

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LE PASSÉ INAPERÇU

Vivre en poésie parfois vous donne envie de changer d’échelle, ce talon d’Achille des gens d’ici. Sans réfléchir, j’ai pris ainsi un cap pour l’île de Pâques, le « nombril du monde ». Mais je n’en savais rien. C’était au début du printemps de 2005, je me souviens que l’odyssée de ce long poème m’a projeté corps et biens loin de tout, hors de moi, comme jamais avant, dans un profond mimétisme. Empruntant le chemin de l’indéchiffrable, j’ai revêtu tour à tour la parure du tailleur de pierres, du sorcier, de l’esclave déporté jusqu’à celle de l’homme oiseau. Il subsiste Le passé inaperçu, au lieu-dit de la fascination.

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OR VOIR

« Gauche et veule », « comique et laid », Baudelaire exagère à peine la caricature dans son autoportrait en albatros.

Les petits poèmes en prose recueillis dans Or voir, écrits en 1995, relatent des histoires de drôles d’oiseaux qui rencontrent sur leur chemin le hasard en costume de vieille chouette morale. Ai-je souhaité renverser l’image du miroir de Baudelaire, en me risquant à dépeindre tous les protagonistes de ces histoires en albatros à leur tour ? Ici, l’œil du poète franchit la bouée de l’imagination pour inventer une utopie intérieure, sensorielle, qui prenne un cap vers un monde meilleur, comme un chercheur d’or qui raconte ses aventures aux enfants déjà endormis.

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POÈMES DE L'AMI DOUBLE

 

Les poèmes du double ami n'appartiennent à aucun genre. Il n'en existe pas de manuscrit puisqu'il s'agit des poèmes extraits du Journal de l'ami double.

J'en avais oublié l'existence. Leur disparition était d'autant plus étonnante que leur présence s'amplifie tout au long de l'écriture du journal. A la relecture, j'ai vu la mainmise de la poésie sur la narration, la revanche du langage intérieur sur la parole prononcée. Ce défaut de mémoire m'incline à penser que les poèmes ont été écrits dans la spontanéité et l'automatisme.

Pour me rattraper de mon oubli, j'ai donc créé ce livre dédié à ces poèmes cachés, en leur donnant des titres, en les dépouillant des dates et ponctuations, avant de les libérer au milieu des pages, comme sur les marches d'un podium.

J'ai même appris que le poème est l'ami double.

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LE SENS DES NUAGES

Embarqué très tôt dans le vaisseau de la poésie pour les trois moi de la vie, les vents m’ont laissé aller où ils voulaient.

Seul à bord de mon trois-mâts, j’ai mis le cap sur la girouette des mots.

Les poèmes qui composent Le sens des nuages montrent comment, par mer agitée, mes trente ans ont tenté d’échapper au trauma. Sur un sextant déréglé, des assauts ont causé des trémolos.

Trop malheureux d’un amour si tôt né détrôné, les mots ont levé le front pour laver l’affront des étoiles cachées.

Book no.2
Book no.1
La philosophie dans le paysage - couvert
LA PHILOSOPHIE DANS LE PAYSAGE

Voici un cahier de poèmes en prose qui ont pour modèle, et seule source d’inspiration,

La philosophie dans le paysage, une série de tableaux du peintre Jorge Camacho. Exposées en 1984 à Paris la galerie Albert Loeb, ses peintures m’avaient tellement fasciné que je n’avais pu résister au désir impérieux de pénétrer et habiter chacune à l’aide de mes mots.

Comme à la découverte d’une terre inconnue, j’ai trouvé et réinventé un désert peuplé par l’imagination d’un artiste hantée par la légende de la mort.

J’étais heureux de répondre ainsi à Jorge Camacho qui m’avait fait l’immense honneur, en 1982, d’illustrer de son merveilleux art certains de mes poèmes Les Carapatas.

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LE GOUFFRE

Qui n’a pas rêvé de sculpter le langage ?

A la fin du siècle passé, sous l’emprise d’une inspiration géniale, Thierry Grave a réalisé cette prouesse, plus ambitieuse sans doute que d’associer la musique à l’écrit. Pour ce faire, il a choisi toutes sortes de livres dans ses goûts et même, issu de mon recueil Le sens des nuages, le poème Le gouffre. Inestimable, fruit de l’amitié nouée avec l’artiste orfèvre depuis notre adolescence, tous les deux déjà ivres de créations sans but précis du côté de Montmartre, cette œuvre est belle. Pour imiter Lautréamont, un héros de notre jeunesse, elle est belle comme la rencontre d’un gouffre avec un miroir en plexiglas sur un trépied métallique.

Le gouffre a trouvé sa matière, avis aux amateurs !

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TRIBOULET

S’il reste un jour quelque messages secrets portés par mes poèmes, c’est dans Triboulet que tu iras les chercher. Je me parlais ainsi à moi-même en les retranscrivant et prenant soin de me hâter à n’en pas déchiffrer le sens.

Sans doute est-ce le recueil où je me reconnais et me retrouve le mieux. En ce temps-là du début des années 1980, ma quête d’une nouvelle harmonie détournait le cours de mon langage, de la table rase jusqu’au complet requestionnement des choses, couleurs et sons en liberté.  

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MONTJOIE

D’autres sanctuaires que Saint-Denis possèdent une rue de la Montjoie.

Surtout connu comme cri de guerre au Moyen Âge, ce terme désigne également un lieu-dit, un monticule surélevé, mais encore une stèle, voire une borne de chemin. Succédant aux poèmes en prose de Pérégrin à l’aspect régulier de fond et de forme, Montjoie englobe ces acceptions.

L’ouvrage regroupe un ensemble de textes poétiques très différents les uns des autres, avec pour point commun peut-être l’évocation de mon être déguisé de signes de ralliement et de reconnaissance. Quand j’énonce ainsi que « je ne donnais plus signe de vie, j’avais dans l’idée que l’on m’y incitait, ainsi que les herbes sous le charme des vents », je suggère que plutôt qu’une statue j’érige une montjoie.   

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PÉRÉGRIN

« Les fantômes dont nous vivons au gré de musiques ou de circonstances impersonnelles, plutôt en famille, les uns de paille, les autres d’oubli, prennent les mesures d’un rêve avant de l’attendrir par d’horribles armes, paysages aphones où la mort s’entasse, se croise les bras en signe de déférence ».

Le commencement du poème Sacerdoces du recueil Pérégrin témoigne de mon état d’esprit à la fin des années 1970. La poésie m’a envahi. Les mots comme des fantômes me rendent des visites impromptues. M’éloignant de la réalité commune, ils m’emportent dans leurs vaisseaux et vaisselles qui jusqu’aujourd’hui encore n’en finissent pas de me délivrer des chaînes, sans crainte ni mesure possible d’épuisement, et d’apprivoisement encore moins.  

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LES CARAPATAS

« On a tort quoi qu’on fasse ». Cet aphorisme qui clôt les éveils et désarrois du poème dicton Tristan signale comment, à vingt-et-un ans, je prends certaines distances avec la poésie.

Les Carapatas, dans ce sens, figurent un recommencement. La lettre de Philippe Audoin, retranscrite à la fin du recueil, en donne la clé.

Ce recueil me donne raison de n’avoir jamais coupé les ponts avec la poésie. S’il m’est arrivé de la déserter, c’était pour voir ailleurs, jusque dans les bas-fonds, parmi les Carapatas, afin de mieux la retrouver. C’est une histoire d’amour qui ne finira qu’avec celle de croire que je puisse m’en passer, en espérant en trouver ou inventer le sens, dans la peau d’un vilain petit canard.

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LES CARAPATAS

Les Carapatas sont nés de ma rencontre avec le grand peintre Jorge Camacho, à la fin des années 1970.

D’un recueil de poèmes que je lui avais confié, sous l’anagramme de Romain Coucet, il en choisit neuf, garda le titre et le préambule.

Puis il réalisa cinq magnifiques lithographies originales dans son univers tellurique et chargé d’émotion, qui correspondait avec mes recherches et jeux poétiques d’alors.

L’or de Jorge Camacho est resté à tout jamais la matière vivante du trésor que je découvrirai un jour. Ce livre et ses images en incarnent le trésor magique.

Récits

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LA VIE RÉVOLTE

La vie révolte marque la fin de mes écrits en prose. Nous sommes en 1997, je reprendrai bientôt mon chemin en poésie. Mais je règle encore mes comptes avec la société en créant un personnage emprisonné.

Ce héros a touché l’un des destinataires de mon manuscrit. Voici le petit mot qu’il m’avait écrit : 

« Je viens de terminer (ta) Vie révolte. Je suis encore sous le choc. C’est certes un ouvrage difficile à lire, où j’ai personnellement buté sur des expressions brillantes et équivoques dont le sens m’échappait.

Faut-il ou ne faut-il pas jouer sur les mots ?

Je ne trancherai pas. Sauveur Raivaud, ton héros, est une trouvaille, mais c’est surtout un personnage fascinant d’un milieu carcéral que tu décris comme si tu y avais vécu !

Un milieu hors du temps et en même temps d’une terrible actualité. Une suggestion : pourquoi n’essaierais-tu pas de contacter un visiteur de prison qui pourrait diffuser l’ouvrage auprès de certains détenus ? »

Je n’ai pas suivi ce conseil de Denis Coton, mon père, l’auteur de cette critique et des livres Marguerite Bourgeoys de Troyes à Montréal et un député maire de Troyes René Plard dont je recommande la lecture.

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TERRE DES MOTS

Dans la rencontre entre la poésie et la prose, j’ai joué dans les deux camps et tenu plusieurs postes. À peu de choses près, j’en connais les règles et les limites, pour n’en vanter que les plus libres. Terre des mots, récit de la vie merveilleuse, appartient au premier genre en apparence, mais relate en filigrane le duel, sinon le passage incessant entre la vie vécue et l’autre vie dont on rêve jour et nuit, comme entre la prose et la poésie. Le bonheur ici tient le rôle principal et précurseur d’arbitre. Comme dans un récit initiatique, le narrateur joue sur les mots, dans la matière même du monde qui est le sien et qu’il transgresse jusqu’à en taire les maux. Petite clé : le lecteur qui commence par la fin voit comment l’auteur compte les points...

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JOURNAL DE L 'AMI DOUBLE

Ecrit au jour le jour sur des feuilles volantes, de septembre 1989 à décembre 1991, 

Le Journal de l'ami double retrace l'histoire de ma vie pendant cette période, marquée par la fin d'une union et le début d'une autre.

​Resté près de trente ans à l'écart de mes autres manuscrits, il avait été replié sans que j'y porte jamais plus attention, le considérant comme un objet devenu extérieur, sinon étranger.

Je me souvenais d'un exercice nouveau, une parenthèse d'écriture censée braver l'interdit de la confession.

Autant dire que sa relecture et sa retranscription m'ont étonné à plus d'un titre. La diversité des sujets abordés atténue la distance parcourue. La gravité et la légèreté s'y appliquent à rendre à rendre le quotidien plus vivable, pour laisser la poésie prendre l'ascendant, jusqu'à envahir le récit et ses récifs.

 

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PREMIÈRES VOLONTÉS

Premières volontés, livre d’apprentissage, voire d’initiation, écrit entre 1982 et 1985, n’a jamais trouvé d’éditeur.

Son caractère onirique et insaisissable n’a pas échappé à ma relecture.

Les décennies écoulées avaient fini par l’effacer de mes souvenirs.

Colin, l’enfant sans âge dans le récit, ne cesse de découvrir le monde comme s’il fait mine de le saisir par l’irrationalité qui le submerge. Peut-être se défend-il ainsi pour dissimuler sa sensibilité.

L’apprentissage sans doute confine aussi à une forme d’autoportrait imaginaire, j’allais dire idéal, dans une abstraction qui l’aide à mieux s’adapter à ses semblables.

Car les rencontres de Colin creusent dans son être l’apparition d’une écriture introspective tournée vers les sens. Il ne parvient à grandir et exprimer ses sentiments qu’à travers ce mode de déchiffrement subjectif.

La sortie de l’enfance méritait une telle épreuve de création, sans démériter ni transiger.

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TRISTAN CORBIÈRE,
LA FIN ET LE COMMENCEMENT

1976, une belle année de ma vie. Je viens de décrocher ma licence de Lettres modernes.

Inapte aux études, je rempile pour passer ma maîtrise.

Par chance, mon professeur me laisse libre de traiter le sujet que nous choisissons : La fin et le commencement chez Tristan Corbière.

Il valide l’engouement que je porte à ce singulier poète, l’un de mes plus chers.

Son unique livre, Les Amours jaunes, m’accompagne partout, jusqu’à Plonévez-Porzay où, je passe un mois d’août radieux, tout proche de Sainte-Anne-la-Palud, à m’imprégner d’une poésie que j’apprends par cœur.

Rentré à Paris, la rédaction de mon mémoire coule de source. Je me souviens du trouble que je cause au second correcteur qui s’abstient de noter mon « essai », comme il dit, trop éloigné selon lui des règles universitaires.

Mon régal de professeur approuve mon travail avec la mention bien.  

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L'OMBRE SEC

L’Ombre sec est mon texte le plus insolite et inattendu.

J’allais sur mes 20 ans quand je l’ai commencé. Etudiant en Lettres modernes, pour obtenir mon diplôme il me fallait me soumettre aux règles de la narration. Dans ma mémoire, il ne s’agit pas d’un travail scolaire. Je ne saurais dire comment j’ai inventé le personnage principal, un homme malhabile et velléitaire, obnubilé par sa fille, qui se laisse déborder par ses pensées intimes, dont certaines montrent une nature originale, oscillant entre la norme et l’excentricité qu’une écriture buissonnière et ludique tente de sauver du désastre. Excepté le titre, rarement la poésie a été aussi absente, malgré un pessimisme teinté d’humour qui ne réapparaîtra nulle part ailleurs.         

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LE RÊVE COMME LA RUE

Autant dire d’emblée que j’ai eu un immense plaisir de retrouver et retranscrire Le rêve comme la rue, au point de participer, comme jamais jusqu’ici, à sa réécriture.

Pourquoi ? Sans doute pour extraire et remodeler mes insouciants et provocateurs apprentissages de l’écriture qui visaient à dérouter et décourager toute tentative de lecture conventionnelle.

Œuvre de jeunesse, ce premier livre fait découvrir l’adolescent que j’étais, incorrigible, les mains pleines de l’encre de ses lectures surréalistes, voire sur-surréalistes, qui cherche partout des sens nouveaux creusés dans le langage et l’imagination, où les images accélèrent encore le rythme du dépeçage de mon univers, au cœur d’un onirisme comme seule issue possible.

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