Conseil de famille
- Maurice Coton
- 12 mai
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Sur un trottoir, l'image d'un crâne fracassé, en réalité une peinture desséchée, a attiré mon regard. Quelle tête, me suis-je dit, est-ce celle dont Nerval parle dans son poème Vers dorés ? :
« Et comme un œil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres ! »
De cette image symbole de vanité, il me restait à lui associer des mots passés. Le poème Conseil de famille ci-après m'a semblé s'y accorder, du moins pour qui considère que le locuteur est le portrait de ma rencontre en paréidolie. Et plus encore pour qui médite cet autre message du même poème que Nerval adresse à chacun de nous :
« Mais de tous tes conseils, l'univers est absent. »
CONSEIL DE FAMILLE
Ces mots qui me sortent de la tête
Traversent le vide
Trouvent son contraire
Ils me sont dictionnaire
M’encyclopédisent
Bonbons et nanars d’un âge idéal
Et résonnent dans ma quête
A dénommer le monde
A balayer les rues
Un jour fait de gens
Un autre fait d’absence
Jamais semblables
Toujours très proches
Oui je sais mes faiblesses
J’attends mon tour
Je coupe à cœur
Dire que je ne suis pas en forme
Relève du bon sens
Et ainsi de suite

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