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Dans les guerres

  • Photo du rédacteur: Maurice Coton
    Maurice Coton
  • 24 mai 2019
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 mars 2021

Encore un poème d'amour me direz-vous, comme si c'était un reproche. Ce reproche, il faudrait le porter aux guerres, cette plaie de l'humanité, cette forme de la plus ancestrale anthropophagie, au sens métaphorique fatalement. Pourtant l'espoir renaît dès la quatrième ligne, avec le brin de folie de circonstance, qui pousse au creux des mots la poésie à remédier au pire. En permettant d'entrevoir un signe ici ou là, les anciennes étincelles n'en brillent que plus fort.

DANS LES GUERRES


Dans les guerres qui balaient la planète

Sèment la mort réveillent les tempêtes

Bafouent les droits les plus élémentaires

Parfois les plumes des oiseaux à terre


Tombées du ciel emportées par des armes

Ouvrent dans les mains des mères en larmes

Des plaies qu’elles nomment demoiselles

En souvenir d’anciennes étincelles


Du temps où elles commençaient d’écrire

Échangeaient des mots sans vouloir rien dire

Mais sachant déjà repérer les lignes

Dont le sens allait vers de nouveaux signes


Répandus là où la gorge se serre

D’amour comme un bruissement de fougère

Chaque journée qui passe ajoute un cerne

Aux trépidations de la vie moderne

 
 
 

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