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Photo du rédacteurMaurice Coton

For ever

Le rêve occupe une place essentielle dans la poésie. Dans la mienne encore plus. En relisant le poème For ever écrit depuis déjà assez longtemps, il m'apparaît que le rêve en question n'appartient pas réellement au monde du rêve endormi. Il se rapprocherait davantage du monde du rêve éveillé, mais sans l'être non plus. Quel est alors ce rêve, vécu comme le chaînon manquant de la vie à part entière ? Le poème l'exprime mieux que ce que je voudrais définir. Il dit que l'acte même d'écrire le mot rêve conduit vers une contrée inconnue, une demeure, voire une personne ou une chose. L'imagination la visite tellement qu'elle n'en est que plus réelle au moment même où le mot devient commandement, d'aventure comme de désertion. Ce rêve subsiste et se reconnaît dans la mémoire qui n'en retient rien.


FOR EVER


Si je devais tout revivre

Peut-être me contenterais-je de le rêver

Mais je n’en suis pas encore là

Déjà je me dis que j’ai tout rêvé

Je n’ai jamais rien fait de mieux au monde

Et puisque les réalités ne nuisent pas à mes rêves

Je me passe presque d’elles

Je ne m’y attache pas

Elles me mènent à eux et les nourrissent

Elles leur donnent un spectacle nouveau

Même si les rêves s’inversent et se confondent

Peu importe s’ils deviennent superflus

Car je rêve en répétant la même scène

En tenant tous les rôles

Acteurs et spectateurs à la fois

Je rêve d’atteindre le sommet de mes rêves

Et d’en être le maître

Pour faire rêver tous les maîtres

Je vis en chair et en rêve

Toute ma vie je rêve

Que mon rêve de rêver se réalise pour toujours.




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1 Komentar


Vince
06 Jan 2021

Il est fort ce rêveur!

C'est la phrase étonnante que j'ai prononcée lorsque je me suis réveillé. Bien souvent, pour ce qui me concerne, les rêves s'envolent et disparaissent des que j'ouvre les yeux. Mon esprit les censure comme pour effacer la nuit et l'expression de mes inquiétudes libérées par le sommeil. Mais ce matin, tout était encore très clair, les images restaient évidentes et limpides. Il fallait donc que je profite, sans trop tardé, de l'occasion qui m'était donnée pour décrire cette succession d'impressions étranges, agréables et sans liens logiques. Je m'installe donc à ma table de travail, j'ouvre mon petit carnet de notes et je me concentre afin de trouver les mots justes qui vont donner corps…


Suka
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