Quelle singulière manière d'aborder un nouveau thème, celui de l'humour dans la poésie, en présentant ici un poème qui n'en comporte pas la moindre étincelle, du moins en apparence ! L'on pourra donc considérer que c'est une exception volontairement choisie qui m'obligera à vous proposer la prochaine fois un poème de circonstance. Sans doute ai-je pris trop de précautions pour suggérer quand même maintenant que le poème La perte du rire est une entreprise de démolition du sens de l'humour, et par conséquent un appel au rire en dernier ressort.
LA PERTE DU RIRE
Tu te demandes si tu as pensé à ça
Que tu ne seras pas toujours drôle
Et que tu ne l’es peut-être déjà plus
Pensé que ça finirait par t’arriver aussi
Car on ne saurait être drôle tout le temps
Le contraire serait plutôt même anormal
Il n’y aurait donc rien à regretter
Rien d’autre à dire que de le reconnaître
En laissant ta place à des gens plus drôles
Qui ne te feraient pas rire forcément
Mais feraient rire le même public
Et l’on pourrait bien remplacer le mot rire
Par n’importe quel signe sensoriel
Pour t’assurer que tu ne seras plus drôle
Un rire qui s'étouffe et ne peut plus courrir, ira tranquillement sourire aux sbires qui delirent....Voilà qui est à mourir de rire!
Petite question sans importance et pas rigolote du tout: pour le quidam au rire mou...doit on dire " mou rire"