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  • Photo du rédacteurMaurice Coton

La vestale Odete

Après le poème du cordonnier, voici celui de la marchande de journaux, le premier écrit il y a trente ans, le second la semaine dernière. D'un côté, un personnage imaginaire qui se joue des mots, en forme d'autoportrait, de l'autre une personne vivante rencontrée au hasard d'une promenade pendant la période du confinement, à moins d'un kilomètre du domicile, en forme de petite ode et d'hommage. La marchande de journaux se prénomme Odete, avec un seul t dans la langue portugaise. Depuis plus de trente ans, elle vend dans sa boutique envahie par toutes sortes d'autres choses anciennes, des livres d'occasion, des bibelots, des cartes, des vêtements, des bijoux, et tout un rayon de mercerie. J'ai ainsi imaginé qu'Odete, pour le grand bonheur de ses fidèles clients, était une vestale qui entretient un feu sacré. Le poème, colorié, encadré, décoré par Florence de fils d'Odete symbolisant les flammes du feu, lui a été offert lors d'une cérémonie improvisée, où je l'ai lu à voix haute devant quelques clients interloqués, mais ravis de l'honneur rendu à leur amie. Quant à Odete, émue, dans son anonymat qui fait l'unanimité, elle m'a remercié comme je ne l'ai jamais été pour un aussi simple poème.


LA VESTALE ODETE


La marchande de journaux

De vieilles cartes postales

Et boutons d’habits nacrés

Car elle est aussi mercière

De son métier et vestale

Au bout de la rue Pajol

Entretient le feu sacré

De la vie de son quartier

Qui lui dit merci Odete







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