Dans quelques jours, ainsi qu'on le pratique depuis les temps anciens, l'on s'offrira des étrennes pour célébrer la nouvelles année. Tous les cadeaux existent, dans tous les registres, du poème enfantin jusqu'au bijou précieux. En écrivant le poème Le bijoutier rit, j'ai le sentiment d'avoir fait coup double, puisque je relate le récit réel d'une longue amitié qui a débuté au lycée Jacques Decour et se poursuit jusqu'aujourd'hui. Le poème dévoile quelques secrets qui finissent sur le beau verbe écrouir. Quand il écrouit, Thierry déforme, à chaud ou à froid, son métal ou son alliage au-delà de sa limite d'élasticité. De même, le poète écrouit ses mots au-delà de leur limite d'élasticité ou de plasticité.
LE BIJOUTIER RIT
Rue Durantin tintamarre
Thierry le bijoutier rit
D’une bague blague à part
Qui tourne en boucle à son doigt
L’orfèvre à l’établi grave
En père ses pierreries
Il martèle le métal
Oui certain pour qui sertit
Qu’écrire ainsi c’est écrouir
Une brise légère a caressé son visage comme un baiser sensuel sur la joue de l'amante gaie comme le bonheur.
Dois je lui offrir ce bijou volé au passant de la place Vendôme ou le lancer à l'acrobate tissant sa toile vers la lune?