Ecartons tout quiproquo, non le poème Lune rousse, bien que tombant dans la période actuelle du printemps, n'évoque pas les dégâts attribués à la lune sur les jeunes pousses des plantes. Selon des dictons de paysannerie et maraîchage, en avril ou mai l'aube d'une nuit étoilée de pleine lune donne le spectacle de bourgeons roussis, signes de piètres récoltes. Ici, le champ du poème est maritime, la saison l'hiver, le spectacle celui d'un équipage matant une tempête, par une nuit de pleine lune rousse lancée, la tête à l'envers, à travers un trou noir dans l'univers, signe de poésie neuve. Comme il méduse le beau collage d'Aube qui illustre ce poème en pardonnant tous les torts attribués aux astres lunaires ou solaires ! Ayant trouvé refuge dans le quartier du manoir et du phare, je cherche à savoir comment remercier Aube de s'être prêtée au jeu.
LUNE ROUSSE
Aperçue en pleine mer
Un soir de sévère hiver
Par un équipage fier
De mater un temps d’enfer
Une lune rousse eut l’air
D’aller au ciel à travers
Un trou noir dans l’univers
Tout droit la tête à l’envers
Sur mon poème en neufs vers

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