Ce poème a été écrit à une période où l'on jouait encore beaucoup aux cartes, à la bataille ou au bridge par exemple. Il comporte quatre strophes, autant que les couleurs des jeux de cartes, il respecte les règles des rimes embrassées et il est composé en octosyllabes, les vers les plus anciens de la langue française. Le jeu est un compagnon bien exigeant ! A cause de telles exigences sans doute, plus grand monde n'écrit ainsi aujourd'hui. Aussi me suis-je permis quelques libertés poétiques, en cours de partie, en incorporant un atout hasard inventé de toutes pièces pour raconter ma rencontre de Manda. Elle venait du Népal, faisait ses études à Cambridge, et me servit de guide pour écrire et vivre ce poème.
MANDA LA SHERPA
Là-bas du côté de Cambridge
Celle qui s’appelait Manda
Le nez pâle me demanda
De jouer avec elle au bridge
Ce fut une grande bataille
Heureux de faire un beau bazar
Chacun joua atout hasard
Et nous nous prîmes par la taille
Au moment de jeter ses cartes
Manda dit fêtons Yom Kippour
Eh bien qui est contre et qui pour
Mais pas la peine qu’on s’écarte
Puis sur la route nous partîmes
Ensemble jusqu’à Katmandou
Manda m’écouta et tout doux
Monta très haut dans mon estime
Comments