Oh va le monde comme il peut ! L'image de la mêlée reflète souvent celle de nos passions ou aspirations à une autre aventure. Le ballon disparaît, laissant le talonneur rapide à ses œuvres d'enfouissement salubre. Les corps s'articulent, vacillent, s'écroulent. Mais l'enfant dans la tribune jubile. Le rebond de la balle ovale libérée a trompé le monde des colosses. N'est-ce pas une manière d'écrire le poème qui attendait son heure sur le banc des remplaçants ? Le poème "Ovale monde" relate la rêverie d'un poète explorateur à l'approche d'un stade, comme une allégorie envahie de colombes. Le tableau invité de Mondrian en donne un aperçu au-delà de mes espérances.
OVALE MONDE
Les deux citronniers qui s’observaient
Devant la façade rafraîchie
De la fédération de rugby
Rappelèrent à l’explorateur
Sur le lointain chemin des tropiques
Que les combats les plus difficiles
Mêlées cadrages débordements
N’avaient jamais lieu jamais jamais
Et que cette improbabilité
Aussi honteuse que d’être homo
Ou qu’un plaquage à retardement
Lui reviendrait la nuit dans un rêve
Par le son d’une voix qui appelle
Qu’il ne reconnaîtrait pas du tout
Et dont il apprendrait par la suite
Que c’était celle du capitaine
De l’équipe ennemie qui disait
Bottez tout car là-bas tout est beau
Ou va le monde....Rond et ivre à tituber , à v'au l'eau, et bien au delà, tout en canons à hurler de rires amers, sans tunes pour certains nombreux habillés de gilets jaunes embastillés, fats et bourrés plein aux as pour les autres qui se lamentent en exils fiscaux!