Encore un poème écrit récemment. Il s'agit d'une invitation au départ, sans doute pour un voyage dans le temps. Le sens n'est pas évident à suivre ni démêler. Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'il y en ait un. Il y a plutôt un temps immobilisé à midi, le soleil au zénith, où les aiguilles de l'horloge se confondent "pour t'embrasser". Ici les sentiments tiennent lieu de paysage caché, symbole d'éblouissement. Ayons la faiblesse à ce moment de l'année de croire que cet endroit existe, dans la formule d'un vœu idéal et livré à lui-même, mais pour chacun de nous en plein cœur. Et par le poignet, au plus fort de l'enfance.
PAR LE POIGNET
En avance mais pas trop
Pars où le temps se croit libre
Et par le poignet te mène
Aux aiguilles de midi
Qui montées l'une sur l'autre
En plein soleil aimantées
Sans lire l'heure donnée
A leurs cultes délivrées
Se cachent pour t'embrasser
Leur avance sur le temps qui passe à l'heure des leurres d'une vie de cent ans, tant et tant étendue au fil du temps au bord de l'étang ....comme il s'entend!