Dans la vie, dans la rue comme dans ma tête, souvent il m'arrive d'apostropher tout un monde visible ou invisible composé d'êtres vivants et d'objets de toutes les natures qui passent là où je passe et à propos desquels j'imagine une suite idéale. Il en est ainsi dans ce poème écrit à la hâte, sans doute sur un filtre à café rencontré sur ma route comme pour m'aider à mieux recueillir mon émoi. Il en résulte une sorte de tableau champêtre onirique et tonique qui correspond à ce moment de l'été.
SUR UN FILTRE À CAFÉ
O mon jardin aux doigts gantés
Mes fleurs aux bois donnés
Ma course à travers prés
Et me sauver par ce côté
O ce chapeau au vent blanchi
Mon grenier aux yeux levés
Par son échelle repliée
Et la valse des foins coupés
O simple retour aux herbes séchées
Quand l’inconnue aux boucles liées
Sur un filtre a griffonné
Un ou deux mots à caresser
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